Pensées de début de soirée

Aujourd'hui, j'ai beaucoup parlé avec une "collégue-amie". Plus on discute toutes les deux plus on se rend compte qu'on se "comprend", qu'on a un grand nombre de points communs. Je crois que ça nous fait du bien d'avoir les même délires mais aussi la même façon de voir les choses... des souffrances qui se ressemblent, aussi. Je crois qu'un jour il faudra qu'on prenne le temps de se raconter nos vies plus en détail. Tout ça fait qu'on a confiance l'une en l'autre, on peut se confier. On s'apprécie...

Le sujet du jour fût "nos couples". E. vient d'entamer une procédure de divorce. C'est super dur car bien sûr, on n'efface pas en 30 secondes, des années de vie ensemble même si ça tourne à l'enfer depuis des mois. Et puis, il y a toujours les souvenirs... mais surtout les enfants ! C'est à elle et ses deux "pitchounes" qu'il faut qu'elle pense. Du coup, ça me fait relativiser mes "soucis".

Vendredi soir, il y a eu un "mini miracle". En effet, rentrés chez moi tard pour cause de retard SNCF, je me suis littéralement écroulée dans mon lit. Du coup, je suspecte Fabian d'avoir cru que je dormais car je l'ai entendu me murmurer "Je t'aime" Je me suis réveillée d'un coup et vite rendormie en faisant de jolis rêves...

Ce week-end, Fabian a été plutôt gentil, parfois un peu démonstratif (chose rare). Par conséquent, je me demande pourquoi je ne me sens pas heureuse en ce moment avec lui. Il est intelligent (trop ?), pragmatique, brillant... Certes, je prends son ironie pour argent comptant, je n'entends que du négatif, il me renvoie un image de moi qui me déprécie à mes yeux et ceux d'autrui... J'ai beau savoir que ce n'est pas méchant, qu'il attend de moi que je sois assez forte pour m'assumer et donc considérer son "humour" pour ce qu'il est. Malheureusement, trop émotive et sensible, je prends tout au pied de la lettre, égocentrique et incapable de prendre de la distance vis à vis de ses propos. Je tombe dans une spirale qui me conduit à avoir peur de vivre avec lui, peur de vieillir avec lui car si l'un de nous deux tombe malade je crains qu'il ne devienne invivable, hargneux et infernal. Je ne suis même plus sûre de vouloir me marier (nos visions du mariage sont tellement différentes !) ou même avoir des enfants...

Mais au moins, je sais déjà qu'il m'aime !!! Je sais... il me dirait que je suis bête d'avoir besoin de paroles. Seuls les actes comptent et par conséquent, c'est évident qu'il m'aime. Je lui répondrais qu'il a raison mais moi, j'ai besoin d'être rassurée.  Je suis fragile, je doute de moi. Vu l'image qu'il me renvoi de moi, je me demande ce qu'il fait encore avec un "boulet" tel que moi... Ce n'est pas la première fois qu'on aurait ce genre de conversation. Il trouvera ça fastidieux... Mais je suis ainsi !

Il faudra donc que je lui parle, début août. Il faudra aussi que je prie et aille à la messe... Dieu me manque.