deep underground, in the middle of darkness...

Je ne pense pas redescendre à Lyon dans les semaines qui viennent... J'ai une boule dans la gorge et j'écoute "perry blake", broken statues (l'album live) plus mélancolique, pas possible... Les 4 derniers posts viennent de voler en éclats... Peut-être même tout ce blog.

Si j'étais moins forte, si je n'étais pas croyante, je m'ouvrirais les veines dans le sens de leur longueur et je plongerais dans un bain d'où je ne ressortirais pas... Mais ce n'est pas mon style et j'affronterai le problème, le sproblèmes...

Oui, ce soir, j'ai atteinds un état que je n'avais plus connu depuis des années ou au moins depuis cet été et ma crise existentielle. Je me sens trahie, injustement ; pas désespérée mais vraiment malheureuse. Je n'ai plus envie de parler ou de manger.... J'ai pleuré, fort. Je regretterais presque d'être "raisonnable" car je ne veux pas me mutiler. Je ne peux pas me suicider, c'est contre ma religion. Je ne vais pas boire pour oublier, on ne peut pas effacer d'aussi terribles paroles aussi vite, même dans l'alcool. J'ignore ce que je vais faire, peut-être juste ENDURER, me courber tel le roseau et rester dans la tempête...

Je voudrais trouver quelque chose de spirtiuel à écrire mais en fait, je ne constate qu'une seule chose. Dans un état "ultime", les êtres humains sont prêts à utiliser jusqu'à leur dernière arme, fût-elle atroce, pour contrer ce qui leur déplait. Finalement, telle Tina Turner, j'ai envie de dire "à quoi sert un coeur, s'il peut être brisé ?". J'ai beau comprendre, comprendre les raisons, je n'ai finalement pas tant d'empathie puisque la douleur infligée est vaste et m'aveugle. Et la déception aussi... Que de naïveté en moi ! Comment n'ai je pas pensé une minute au changement d'avis, à l'incompréhension, au chantage paroxystique... Maintenant c'est fait et je vais devoir vivre avec "ça" !

C'est peut-être ça aussi, l'amour... Finalement, je comprends mieux le mot "Passion" ce soir ; le côté noir... Je retrouve mon état de Romantique, tourmentée, gangrénée, malade de ressentir, pourrie par les sentiments et une réalité mal assortie.

Je passe à présent dansvun état d'apesanteur. Mon coeur se vide... Mon estomac crie famine mais mes lèvres ne sont toujours pas prêtes à s'entrouvrir. Elles sont scellées, comme un refus d'admettre qu'on aurait pu me dire "ça"...

Mais voilà, la nuit s'avance et mon coeur se fige, se vide.... mes yeux tirent et je sais que la solution ne sera pas là ce soir. Je sais aussi que la douleur et la souffrance font flamber mes sentiments et mes mots. Je me dis que je dramatise... pour rien, probablement. Dans quelques jours, semaines, je saurai remettre cet événement à sa place exacte.

Pour l'instant, je voudrais juste dormir...