DVD : la passion du christ

"La passion du christ" de Mel Gibson

Je m'étais abstenue d'aller voir ce film lors de sa sortie : trop  polémique, trop violent. Je l'ai donc emprunté avant hier au CE... et j'avoue je me suis pris une bonne baffe ! Tout d'abord, il y a de vrais moments d'humanité et j'ai pleuré sans honte (sans même m'en rendre compte) à certains moments... Ensuite, le film est violent voir même sanguinolent. Je me demande ce qui justifie un tel parti pris... Est-ce pour faire "plus réaliste" ? plus "barbare" (mais je ne pense pas que les Romains l'aient été "à ce point"... je suis naïve, je sais...) ?

Je m'attendais à un film "anti sémite" car cela faisait partie de la "polémique" à son propos mais ce n'est pas ce que j'ai vu. On trouve nettement "deux camps" dans ce film. D'un côté, Caïphe et les juifs "accusateurs" sont montrés sous un bien vilain jour mais les "romains de base" egalement : violents, sadiques... Le diable a également sa place dans le film et il est très bien imaginé et imagé. De l'autre côté on a les membres du conseil qui se retirent dès le début du "faux procés", Ponce Pilate et son capitaine qui ne comprennent pas un tel "acharnement". Mais il y a surtout les femmes, d ela dame romaine aux humbles juives qui sont au bord du "chemin de croix".  le film montre aussi après la mort du christ, le doute des juifs, la conversion des romains... et une superbe image de "pieta"...

Les images sont superbes. Elles sonnent "justes" , sans fioritures. Les "protheses" par contre détonnent : masques de chair difformes sur les visages de senfants, plaies du Christ, etc. Le choix des langues anciennes est une bonne idée pour montrer les disparités de peuples mais aussi de "classe". Je reste étonnée par l'emploi de l'hebreu. Je comprends mal qu'il y ait eu deux langues "locales"... Y en avait-il une "sacrée" (celle des prêtres) et une "commune" (celle des "palestiniens") ?.. Ce parti pris linguistique est pour moi un atout du film : un effort de véracité pour comprendre le "mélange culturel" du lieu et de l'époque.

Les acteurs se débrouillent bien même si parfois, on a l'impression que c'est un peu "forcé". Jim caviezel joue vraiment très bien, surtout dans les scenes "non violentes"... Il est impressionnant en ouverture sur le mont des oliviers !

Les grands moments du film:

• Le Mont des Oliviers, le diable et le doute
• Claudia Procula vient voir Marie, Jean et Madeleine et leur apporter des linges (universelle foi, compassion et Charité...)
• Sainte Veronique (pureté au milieu de l'insoutenable)
• le juif qui aide à porter la croix et qui soutient le Christ.. qui ne veut plus le laisser
• Marie et son "Je suis là"...
• La Céne (simple et touchante)
• la fin (très courte scéne où on voit le tombeau s'ouvrir, le linceul se "vider" et le Christ se lever... superbe de sobriété !)

C'ets donc un très beau film mais à ne pas mettre dan sles mains (et les esprits) de n'importe qui car c'ets vraiment violent...

Comments

[mymy marmotte]

J'ai eu les mêmes doutes à sa sortie en salles et après avoir vu le DVD, j'ai bien fais... J'aurais été trop "secouée" (émotionnellement parlant) et trop écoeurée par les scénes de violences. Je pense que c'est entre autre de là qu'ont surgit les polémiques : le film est tellement intense que tout prend des dimensions disproportionnées. La vidéo permet plus de recul... mais le film reste très violent. Selon moi, il devrait être interdit aux moins de 16 ans... Cela demeure un beau film, néanmoins.

[Marilyn]

en fait je n'ai pas osé y aller, car vu la violence des scenes décrites et connaissant parfaitement l'histoire, j'avais un peu peur... mais je pense que je vais revenir sur ma descision et voir la vidéo car ton message m'a vraiment donné envie de le voir.

[Calou]

Pas vu non plus ... à cause de la polémique et de l'image anti-sémite que portait le film.
Finalement, en lisant ta note, je vais revenir sur ma décision (comme quoi, les critiques peuvent fortement influencer :-( ).
Bisous, ch'tite Marmotte ;-).

[vince]

Je n'y suis pas allé non plus, on m'avait déja raconté l'histoire, même la fin.